Les Taxis de Pointe-Noire
Normalement, pour obtenir les services d'un taxi, un client ordinaire se tourne vers la rue, cherche du regard un taxi qu'il repère grâce à une couleur bien identifiée, vérifie que celui-ci est disponible et enfin lève le bras pour faire signe au chauffeur de s'arrêter...
Ensuite il lui indique la destination souhaitée et le chauffeur lance son compteur qui définira le prix de la course.
Ici, à Pointe-Noire, les taxis sont légion : au minimum 50% des véhicules rencontrés, ils sont couleur bleu ciel (vert à Brazzaville et rouge à Dolisie) et le plus souvent décorés, ce qui rend chaque taxi unique. En général une simple collection de bandes blanches collées sur la carrosserie fait office de personnalisation. Assez souvent des enjoliveurs de couleur vive fixés avec des sert-clips et des décorations pour les phares renforçant le regard de la voiture viennent compléter le tableau. Certains chauffeurs appliquent une véritable volonté pour se démarquer et y ajoutent des lumières bleues sur le toit, des couleurs vives aux rétroviseurs, toute sorte d'autocollants et bien sûr continuent le travail à l'intérieur.
Cela compense dans les faits l'utilisation massive des Toyota (90%) et en particulier des Toyota Corrolla E110 version 1999 (70%).
Ici, c'est le taxi qui en s'approchant du client potentiel marchant dans la rue, donne un léger coup de klaxon ou fait des appels de phares pour proposer ses services. Ainsi le visiteur fraîchement débarqué sera constamment surpris d'être klaxonné en permanence lors de ses balades pédestres surtout si sont comportement et sa peau trahissent son arrivée récente sur Pointe-Noire. Il suffit de faire un signe négatif de la main ou de la tête pour faire comprendre le refus, puis tout simplement ignorer ces klaxons pour obtenir le même effet. En définitive, le simple fait de réagir à un klaxon informe le chauffeur de la "fraîcheur" du passant à son insu...
Si le marcheur se révèle avoir besoin d'un taxi, il lui suffit de réagir positivement, il indique ensuite la destination souhaitée, demande à rester le seul client de la course et enfin pourra négocier le prix car aucun compteur n'est utilisé.
Le prix normal pour une course en ville est de 700 Fcfa mais pour les "Mundele" (étrangers) le prix pratiqué est 1000 Fcfa. Cela s'avère finalement pratique puisqu'il est très difficile d'obtenir de la monnaie... Le plus souvent les chauffeurs sont très sympas, souriants mais leur voitures sont souvent en mauvais état et leur conduite pour le moins osée !
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