Zaza & Kriss

Comme vous pouvez l'imaginer, il n'y a pas de sécurité sociale au Congo, mais pire que ça, la santé coûte cher et se fait rare.

Ici à Pointe-Noire, il existe plusieurs cliniques :

-celles réservées aux plus grandes entreprises qui se payent elles mêmes leurs infrastructures, leur matériel, leur personnel et qui ne soignent, bien-entendu, que leurs salariés (même les prestataires doivent se débrouiller ailleurs).

-une clinique réservée aux expatriés en général.

-une clinique privée pour ceux qui ont les moyens, congolais comme expatriés.

-Et enfin l''hôpital général qui est pour tous mais qui ont peu de moyens et qui ont aussi peu de personnel.

Les dispensaires se trouvent loin du centre-ville : ils se trouvent dans les quartiers pauvres,reculés et dans les petits villages qui n'ont pas d'accès aux transports comme la voiture soit parce-qu'il n'y a pas de route soit parce-que cela coûterait trop cher.

Une consultation pour un dispensaire n'étant gérée que par des bénévoles est payante (2500 fcfa≈ 5 euros) pour les frais de gestion. Il n'y a pas de dons financiers de l'État ou de personnes riches et influentes. Je ne connais pas les tarifs en clinique mais la plupart des gens n'ont pas les moyens. Tous les médicaments sont payants. Lors de mes sorties au grand marché j'ai pu constater que des médicaments étaient en vente dans la rue, par des chaleurs de 35°, en plein soleil, ils sont moins chers qu'en pharmacie....

Le salaire moyen d'un congolais qui a la chance de travailler à temps plein, ou de travailler tout simplement, à un salaire de 110.000 fcfa (≈165 euros), Les infirmières sont (selon une infirmière française travaillant ici,) payées 200.000 francs cfa le mois  (ce qui équivaut à 300 euros)  en travaillant 6 jours /7 de 8h à 18h...

 Mais les congolais n'ont aussi souvent pas les moyens de payer la médecine occidentale car ils ont, dans un 1er temps, recours à une autre médecine qui coûte cher également...la sorcellerie pratiquée par un Nganga. Si sa magie ne fonctionne pas, alors ils viennent consulter dans un dispensaire et souvent, il est déjà trop tard.

Je suis allée dans un dispensaire à la Pointe Indienne à 1h de Pointe Noire qui est tenu par des sœurs, où j'irai pour le moment une fois par semaine car j'accompagne une infirmière. Elle va me coacher dans un 1er temps car ici les soins sont assez différents, en effet les sœurs et cette infirmière distribuent des médicaments que nous ne donnions que sur ordonnance en France( antibiotiques anti-hypertenseur...), de plus la culture de la population est à connaître pour ne pas créer de conflits. Il va donc me falloir un temps d'adaptation. Ce dispensaire n'a que l'eau courante, ils n'ont pas l'électricité, ce qui veut dire qu'il n'y a pas de réfrigérateur ou de pièce réfrigérée pour conserver les médicaments. On ne peut donc avoir de vaccin ou de suppositoire, ce qui pose souvent problème surtout pour soigner les enfants. De plus, la plupart des médicaments se conservent en dessous de 25°...et il fait souvent plus chaud voire beaucoup plus chaud!

Ici l'espérance de vie est de 55 ans. Et 18 000 enfants meurent du palu tous les ans.

Un petit espoir pour finir d'un vaccin prochainement contre le palu : Vaccin contre le palu ?

Autre bonne nouvelle, ici il n'y a pas d'escarre ni de plaie d'ulcères....

Voilà tout ce que j'ai pu apprendre pour le moment désolé pour le sujet pas super fun